Demon
saison 4, épisode 24
(Titre Vf provisoire: Demon)

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"On pourrait installer une bicyclette dans le réfectoire, l'équiper d'un générateur puis pédaler.[...] Je propose Harry pour le premier relais" -- Paris

Mise en scène: Anson Williams
Histoire de : Andre Bormanis
Ecrit par: Kenneth Biller

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Bilan: [ Comment ça marche ? ]
Intrigue: 5/10 Pas très enthousiasmant, on y va à reculons comme sur une planète de classe Y, mais du potentiel.
Traitement/Mise en scène: 2/10 Beaucoup de défauts et de facilité et pas mal de tromperies malhonnêtes
Personnages/Interprétation: 2/10 Rien de très palpitant de ce côté non plus. Très conventionel.
Note finale : 3/10

Note importante: En lisant la suite vous pouvez tomber sur des révélations concernant l'épisode en question qui gacheront votre plaisir si vous ne l'avez pas encore vu.


Accroche (source: http://www.uss-france.com/ ):

Le Voyager est à court de deuterium, composé essentiel pour propulser le vaisseau. Pour cette raison, il est obligé de se mettre en orbite autour d'une planète extrêmement inhospitalière, dont la température au sol est de 330 degrés et dont l'atmosphère est constituée de gaz toxiques. Pour cette raison, la planète de classe Y est également surnommée "planète de classe Demon". Paris et Kim se portent volontaires pour aller extraire manuellement du carburant dans le sol de la planète. L'expédition se déroule correctement, jusqu'au moment où Kim tombe accidentellement dans un bassin. Après qu'il en soit sorti, il remarque que sa combinaison a perdu de son étanchéité et que l'air s'en échappe rapidement. Paris remarque alors avec horreur que sa combinaison fuit également et quelques minutes plus tard, les deux hommes s'évanouissent avant d'avoir atteint la navette....

Vous pouvez consulter le résumé complet de cet épisode en cliquant ici


Rentrons directement dans le vif du sujet. Le point de départ de cette histoire sonne vraiment très absurde. Subitement comme ça Voyager se retrouve à sec de deuterium sans signe avant-coureur, sans rationnement préalable. La scène où les lumières s'éteignent pour enfin rationner, le jour même de la panne sèche était une volonté pathétique de dramatiser ce début d'épisode. En plus le deutérium est un composé chimique très courant dans l'Univers et facilement raffinable. Le Voyager a certainement eut une foultitude d'occassions pour réapprovisionner leur stock.

Voilà pour l'absurdité des circonstances entourant cette histoire, maintenant passons à l'histoire à proprement parler. Le sujet de l'épisode est l'émergence d'une vie inteligente. Donc à la base plutôt un sujet qui pique la curiosité. Sauf que tous les événements qui permettent d'arriver à cette conclusion tout en en entretennant le suspense sont pleins de défauts et de facilités pour tromper malhonnêtement le téléspectateur. L'exemple le plus notable c'est Harry Kim et Tom Paris, les vrais, qui sont retrouvés bien longtemps après que leur système de survie ait laché. C'est prendre le télespectateur pour un idiot si on espère qu'il va gober ça et y voir de la logique. Cette tromperie permet artificiellement de distiller du mystère dans les événements qui précèdent. C'est du rafistollage grossier.

De plus on nous sert pour ne pas changer, une forme de vie qui sait faire joujou avec l'ADN. C'est la grande mode de la série. Son utilisation abusive dans Voyager permet de cacher le manque d'inspiration des scénariste dans leur création de formes de vie nouvelles. Et puis quand on va trop loin dans la Science Fiction, comme ici en donnant à se liquide mettalique la capacité de copier l'ADN mais aussi les souvenirs et la personnalité, ça en devient difficilement crédible. D'ailleurs encore une tromperie hypocrite ici: comme par hasard, les faux Paris et Kim, se rendent compte au moment propice pour l'histoire leur vrai nature. Désolé pour moi, ça ne passe pas.

Et c'est dommage car à partir du concept de l'émergence de la vie intelligente on peut faire de bonnes histoires comme l'a déjà démontré Star Trek.

Du côté des personnages ce n'est pas mieux. Encore une fois, on claque des doigts et on se retrouve avec un personnage dans la personnalité change subitement. Cette fois-ci c'est Harry Kim qui s'y colle et qui veut affirmer du caractère et de l'esprit d'initiative. Rien dans les épisodes précédents n'a préparé à ce changement, absolument aucune continuité. On pourrait presque écrire les histoires pour des personnages différents chaque semaine puisque chaque semaine, on place les perso réguliers dans un état d'esprit différent pour les besoins de l'histoire et pour donner un semblant de pronfondeur aux personnages. Encore une attitude que je trouve particulièrement malhonnête de la part des scénaristes.

Enfin grosse inutilité: les scènes entre Neelix et le Docteur ou Neelix et Tuvok. A quoi cela rime ? A faire de l'humour ? Et bien c'est raté, je n'ai plus 13 ans comme, à n'en pas douter, la majorité des télespectateurs. Voilà un très bonne exemple de gâchi de temps à l'écran. On aurait pu utiliser ce temps précieux à développer un peu mieux l'histoire centrale.

Bon qu'y a-t-il de positif ? Bah on trouve de bonne chose du côté du visuel. L'environnement de cette planète de classe Demon est très impressionnant, les scènes avec le vaisseau aussi. On a droit aussi à une scène finale efficace qui nous laisse une image positive de cet épisode. Mais il ne faut pas se laisser avoir et garder à l'esprit que cela n'est que de la poudre aux yeux.

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